
Air instrumental : "Le rigodon des filles de Mens"
"Las filhas de Mèn", ou "Les filles de Mens" est un rigodon du Trièves dont les paroles sont en occitan.
INFRASONS est une plateforme pour faire entendre les patrimoines sonores d'Auvergne-Rhône-Alpes. Développé par le CMTRA et l'AMTA, INFRASONS permet de naviguer dans la grande richesse culturelle qui s'exprime sur le territoire de la région, de la découvrir, de la comprendre et de la transmettre.
"Las filhas de Mèn", ou "Les filles de Mens" est un rigodon du Trièves dont les paroles sont en occitan.
Dans le Panthéon des personnalités musicales qui ont marqué la trajectoire de bon nombre de collecteurs rhônalpins, les Frères Lambert font figures d’incontournables, et constituent deux exemples bien distincts de musiciens routiniers.
"Un soir me prend envie" est une complainte qui raconte l’assassinat d’une femme par son amant. Elle revêt cependant un caractère double et présente de nombreuses versions où la situation est renversée.
Le répertoire traditionnel (les chansons, les contes…) aborde d’une manière très frontale des sujets d’une grande gravité, sûrement plus systématiquement que notre culture populaire contemporaine. Le viol, l’inceste, les féminicides, sont notamment au cœur de ce répertoire qui résonne avec notre actualité. Nous vous proposons de découvrir plusieurs versions d’une complainte qui a beaucoup voyagé : «La belle qui fait la morte pour son honneur gardé» qui porte aussi parfois le nom de «Dessous les rosiers blancs». Malgré ce qu’évoque ce dernier titre romantique, elle ne fait pas allusion à la Belle au bois dormant, mais au rapt d’une jeune fille et à un viol.
La Chanson des mensonges est une chanson traditionnelle qui met en scène toute une succession de situations impossibles, absurdes et burlesques, sur le modèle d’une histoire que l’on raconte à la première personne du singulier.
Véronique Elouard est danseuse, chorégraphe, enseignante et chercheuse en danse renaissance, baroque et traditionnelle. Elle s'est notamment intéressée aux spécificités du rigodon : cette danse traditionnelle, historiquement implantée en Isère, Hautes-Alpes, Drôme, Alpes-de-Haute-Provence et Ardèche. Le rigodon a été remis au goût du jour dans les années 70. Aujourd'hui, sa dimension à la fois patrimoniale et créative est toujours aussi inspirante pour les musiciens et danseurs. Danse et musique d’expression en deux parties ("promenade" et "pas de rigodon"), elle permet une grande liberté d’interprétation.
Cette chanson, dont on recense plusieurs versions en Auvergne-Rhône-Alpes, est intéressante à plusieurs titres. Elle fait partie des grandes complaintes criminelles édifiantes chantées sur des airs de la tradition orale, mais dont le texte porte des marques de facture savante.
Les différentes frontières présentées sur la carte d'Infrasons, qu'elles soient culturelles, géographiques, linguistiques, ont été établies à partir de travaux existants, et dans l'optique de donner à lire des ensembles, permettant au curieux, au chercheur, à toute personne, de comparer, d'interpréter, d'interroger le territoire et ses sons à partir de différents points de vue. Nous allons donc expliquer ici nos choix d'emplacement des différentes limites visibles sur ce site, tout en interrogeant la notion ambiguë de frontière. Cet article a été rédigé par Eric Desgrugillers, de l'AMTA.
On compte aujourd’hui bon nombre de collectes, sous forme d’archives sonores, qui donnent à entendre des rigodons des Hautes-Alpes jusqu’à l’Ardèche. Ces initiatives de collectage ont grandement contribué à préserver, documenter et enrichir la pratique du rigodon. Malgré les avancées technologiques modernes, nous n’avons pas encore de machine à remonter le temps et pour apprécier réellement ce qu’était le Rigodon dans son apogée, il faudrait visiter une fête de village du Champsaur ou un bar dans le Trièves au début du XXème siècle.